Shyla Doe [terminée]

Description physique

Légèrement plus grande que la moyenne, Shyla a une silhouette fine et élancée. Discrète, elle se faufile constamment dans les petites ruelles, tête baissée, évitant de croiser  le regard de qui que ce soit. Ses longs cheveux noirs ont des reflets presque bleus et viennent souvent cacher son visage pale. Ses yeux sont grands et clairs, contrastant parfaitement avec ses longs cils. Ses  lèvres sont plaines et bien dessinées et ses canines un peu plus longues que ses autres dents, lui donnent un petit air de fauve lorsqu'elle se met en colère. Shyla s'habille tout le temps en noir, ses bottes lui arrivant jusqu'aux genoux et son long manteau en cuir recouvrant presque tout le reste de son corps. Ses mitaines tachées de sang, sont trouées près de ses index et de ses annuaires, deux trous par lesquels ses lames montrent le bout de leur nez en cas de besoin. Dû à ses coupures répétées, ses mains sont souvent bandées en-dessous de ces drôles de gants.

Description morale

Distante et froide, Shyla s'est inconsciemment forgée une carapace presque aussi dure que ses lames. Pourtant il eût un temps où son coeur était plus que chaleureux; mais le temps et ses entraves ont eu raison de son innocence. Confiance et espoir sont ainsi devenus des termes inconnus à ses valeurs aujourd'hui nourries par la haine envers une société toute entière. Craignant même son ombre, elle erre tel un fantôme se contentant de respirer, manger et dormir; en vie mais pas tout à fait vivante. La mort lui colle à la peau tel un vieux chewing-gum coincé sous l'une de ses semelles. Ses mains sont souillées, ses gants en sont témoins. Vivre avec un tel poids lui est un calvaire et elle est persuadée que chaque citoyen y a sa part de responsabilité. Tous sont à ses yeux aussi lamentables les uns que les autres. Elle leur en veut pour leur lâcheté,  leur en veut pour sa situation, leur en veut... pour sa solitude.

Histoire

Je me nomme Shyla Doe, je suis humaine mais parfois je me demande si mon humanité ne m' a pas été enlevée en même temps que mon innocence... C'est un orphelinat des bas quartiers de Luthania qui m' a recueillit il y a 20 ans. Je n'ai jamais connu mes parents et cela m'importe peu à présent. C'est devenu commun de toute façon, à quoi bon s'attarder en pensant à des personnes qui clairement ne tiennent pas à faire partie de votre vie ? Aller de l'avant comme disait le Centre, je me souviens encore ce jour où ils ont faillit tous nous tuer. Au petit matin une violente secousse nous a tous réveillés; tandis que moi j'étais encore à moitié endormie, Richard me tirait déjà par le bras me gueulant dans les oreilles de le suivre dehors. Il avait beau n'avoir que 12 ans, il était déjà assez baraqué pour réussir à me faire sortir du lit. Même ayant dépassé l'âge autorisé pour être logée sans payer, on m'avait laissé squatter le dortoir tant que je ne leur causerais pas d'ennuis et que je sache me faire discrète lors des contrôles effectués par les autorités. C'était ma famille, mes petits frères et mes petites soeurs, ma... maison. J'avais encore ce poison qui coulait dans mes veines en ce temps là, cet espoir... Il s'en est allé deux mois plus tard lorsqu'ils m'ont tout enlevé.

Ils se sont introduits pendant la nuit, fracassant le peu qui restait de la porte d'entrée; le vacarme avait été tel que moi-même à l'étage j'ai sursauté. Madame Camille est venue me chercher, elle parlait vite et paraissait apeurée. Ces hommes ne sont pas là pour négocier disait-elle, nous leur coûtons trop, ils veulent se débarrasser des petits. Je me suis donc occupée du couloir droit, prenant sous mon bras autant de gamins que je pouvais; tous à moitié endormis et  à moitié terrifiés. J'avais peur aussi, et ils le voyaient, ce qui n'arrangeait pas les choses. Je n'avais pas beaucoup de temps, Miss Derbie les retenait en bas mais je sentais bien que la diplomatie n'allait pas durer.
Il y avait une grange pas loin, si j'arrivais à les faire descendre par la terrasse de derrière avec un peu de chance on aurait pu s'y cacher quelques heures. Madame Camille me lançait les plus jeunes et je les rattrapais au vol, les plus grands utilisaient la gouttière. Mais nous étions bien trop lents, il manquait plus de la moitié à descendre quand des coups de feu retentirent. Madame Camille me regarda de ses grands yeux verts, me murmurant de nous sauver. Et là, j'ai pris la plus difficile et la plus horrible des décisions, j'ai pris Emilie d'une main, Christopher de l'autre et j'ai crié à Richard d'en faire de même avec les jumeaux. On courait et on pleurait mais personne ne regarda en arrière lorsque la maison pris feu. Je n'avais qu'un seul but, les faire atteindre la grange et ce fût lorsqu'elle apparût dans mon champ de vision qu'on m’assomma par derrière.  

A mon réveil, ce fût un médecin de l' ARST qui m'annonça " l'heureuse nouvelle ". Vous pouvez être fière de vous, votre organisme est le premier à pouvoir être qualifié de prototype viable. Il m'a fallut quelques minutes pour retrouver mes esprits. J'étais dans une sorte de laboratoire; et les enfants ? où étaient-ils ?
Ils n'ont pas eu autant de chance, d’honorables sacrifiés au progrès technique.
C'est un cauchemar je vais me réveiller. Admirez vos mains, un miracle- Non Salanel sera fier de vous avoir dans son armée NOOOOOOOOOOOON!

J'essayais de me lever mais j'étais attachée : - Qu'est-ce que vous avez fait ?!!!!!!

- Il est nécessaire de progresser, nous devons avoir un moyen d'oppression
- Votre vie a désormais une grande valeur pour le Centre.
- Vous servirez à merveille l'humanité.

Il y en avait plusieurs qui m'entouraient, mes mains, mes mains me brûlaient tant; cette douleur était insupportable. Ils les avaient tués, ils étaient morts, utilisés comme des rats pour leur expériences. J'en avait entendu des rumeurs sur les activités de l'ARST mais jamais je n'aurai pu penser qu'elles étaient fondées. Mes yeux devinrent humides, je ne pris même pas la peine de retenir les larmes qui coulèrent le long de mon visage. Les fumiers, que m'avaient-ils fait ? que Leur avaient-ils fait ?!! J'ai posé mes yeux sur mes mains couvertes de sang, quelque chose n'allait pas; elles étaient plus lourdes, trop lourdes.

-Qu' avez-vous fait ?!!!!!!!!!

Richard, Emilie, les jumeaux......tous........

-Qu' avez-vous fait ?!!!!!!!!!

Les fumiers, ..... et mes mains, mes mains qui me font si mal.... je me débattais, ils voulurent m'en empêcher mais quelque chose se déclencha. Les lames sortirent de mes mains me faisant hurler de douleur et de rage. Je les haïssais tous, tous. Ils ne méritaient que ça. Ils ne demandaient que ça. J'ai tranché ce qui me retenait et je les ai vidés de leurs entrailles à l'aide des lames tranchantes qu'ils m'avaient si généreusement offertes. Je me suis échappée, laissant derrière moi sang, chair et débris. Ils seront à mes trousses désormais ils voudront forcément récupérer leur bien. Ils m'ont tout enlevé...... ils voulaient une arme...et ils l'auront.

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