Learth Waltz [validée]

Nom et prénom : Learth Waltz
Age : Sous l'influence de gênes sorciers, la demoiselle ne semble pas dépasser la vingtaine d'années. Pourtant, Learth est désormais bien plus proche de la trentaine que de ses vingt ans.
Race : Hybride : humaine et sorcière
Sexe : Féminin
Animal (pour les animorphes) : /
Pouvoirs (pour les sorcières) : Invisibilité ; Bouclier magique (résistance légère)
Clans (pour les sirènes/triton): /

Description physique (7 lignes minimun) :
Learth est une jeune femme que l'on pourrait qualifier d'androgyne, tant par ses attitudes que par sa vision de l'esthétisme. En effet, la demoiselle considère que la féminité poussée à son paroxysme n'a pas sa place dans un tel monde. L'esprit pratique et l'instinct de survie que lui imposent son corps fragile et sa taille dérisoire laissent présager qu'elle favorisera toujours le confort à la séduction. Elle n'en est pourtant pas du moins négligée comme le témoigne sa silhouette sportive. Il est dit qu'elle doit ce corps frêle à son père, sorcier dont la carrure n'a jamais effrayée plus que l'ombre d'un platane et dont la taille n'excédait pas le mètre soixante-cinq. Toutefois son teint blême et sa peau d'albâtre qui semblent vouloir souligner la douceur de ses traits sont le fruit d'un héritage maternel. Ce visage opalescent est serti de deux prunelles d'un bleu froid et métallique ainsi que de lèvres rosées délicatement charnues. Si l'apparence de Learth semble rappeler une beauté froide et presque scandinave, il n'en est rien si l'on s'en tient au violent contraste d'une figure pâle encadrée par une longue crinière rouge. En effet, sa chevelure plutôt longue et effilée se colore d'un rouge sombre et vif comme le sang.

Description morale (7 lignes minimun):
Learth n'est tout d'abord pas vraiment à prendre avec des pincettes, mieux vaut-il adopter une attitude franche et désinvolte plutôt que de lui accorder un sourire poli et des paroles tout à fait hypocrites. Son caractère ne s’apparente pas à celui d'une femme classique à qui on accorderait des clichés comme la douceur, un sourire chaleureux et un instinct presque maternel envers son prochain. Il est mentionné par de vieilles connaissances qu'il s'agit depuis son plus jeune âge d'une personne irascible et plutôt difficile à cerner. Le plus gros défaut de Learth, trahissant très certainement une part de naïveté inavouée, est de ne pas accepter l'injustice sous toutes ses formes. Adoptant presque un opinion utopique et téméraire, la jeune femme ne peut se résoudre à laisser les choses se faire quand celles-ci ne lui semblent pas acceptables. Sa façon de s'opposer au monde entier si une décision ne lui plait pas pourrait lui coûter beaucoup, voir la vie. Pourtant, Learth est une personne entêtée, voir butée qui ne reculera devant rien s'il s'agit de faire entendre son point de vu. Si cela peut être considéré comme une forme de diplomatie, il est également aisé de qualifier l'attitude générale de la demoiselle d'insolente, voir impudente et dotée d'un orgueil mal placé. La question de l'orgueil n'est d'ailleurs pas à négliger puisque la fierté de Learth ne semble pas avoir de limite lorsqu'il s'agit d'agir comme elle l'entend. Ainsi, la jeune femme tend à être impulsive et plutôt provoquante aux yeux des personnes qui n'auront pas le courage et la patience d'apprendre à connaître son caractère profond. Cette facette de sa personnalité semble quelque peu bipolaire car elle impose une certaine dualité face aux situations nécessitant par exemple l'intervention de la jeune femme. De ce fait, Learth peut très bien faire preuve de beaucoup de sang-froid, d'humanité et d'altruisme envers une personne victime d'injustice. En revanche, elle peut également décider d'employer le rapport de force si elle estime qu'un tiers le mérite. Voulant ainsi livrer justice soi-même, Leart en oublierait presque de se remettre en questions et d'apprendre à vivre pour elle plutôt que de se tuer à défendre des mirages.

Cette spontanéité peut également se répertorier sur bien d'autres facettes de la personnalité de Learth. Par exemple, celle-ci fait preuve de beaucoup de maladresse car elle semble incapable de se laisser du temps pour faire les choses correctement et proprement avant d'attaquer un problème. Il est par exemple notable que ses prouesses en matière de combat sont dérisoires, faute de patience mais pas d'entrainement. Car même s'il s'agit d'une personne combative et déterminée à atteindre ses objectifs, ses moyens n'en restent pas moins limités tant par son jeune âge, que son manque d'expérience et de sa décision concernant ses pouvoirs (Cf Histoire). Ses attitudes maladroites sont aussi notables dans ses rapports avec autrui, puisque Learth est incapable de faire preuve d'une totale extraversion. En effet, même si elle décide de créer des liens avec une personne, la demoiselle cherchera toujours à rallier cette même personne à sa cause et cela quitte à endommager leur relation. C'est pourquoi les liens qu'entretient la jeune femme sont souvent antagoniques et ses relations comme chien et chat.

Son déterminisme quant à lui peut également trahir une forme de naïveté bénine mais pouvant tout de même lui porter préjudice. Les promesses, les belles paroles semblent beaucoup l'affecter et la confiance et l'honneur semblent lui tenir à coeur. Ainsi, il semble assez aisé de tromper et d'abuser de la confiance de Learth, pouvant tout plaquer pour écouter ses instincts. Fort heureusement pour elle, sa maladresse et son léger auto-centrisme font d'elle une personne difficilement abordable et qui préférera fuir puisque lucide quant à sa piètre sociabilité. C'est pourquoi Learth apparaît finalement comme une personne très renfermée sur elle-même, se livrant peu, et doutant de tout à commencer par elle-même. Si elle a du mal à se remettre en cause lorsqu'il s'agit de ses opinions, elle n'assume pas toujours la conséquence de ses actes. Secrète, elle évitera de trop parler d'elle -même si ses opinions peuvent trahir ce qu'elle est-, consciente des risques que constituent les relations entre les êtres vivants.

Votre histoire (15 lignes minimun) :
C'est vers la fin d'un automne particulièrement rude, à l'heure où les derniers arbres se dénudaient de leur feuillage chatoyant, que Learth naquit dans une banlieue de Highland. A ses premiers instants, une des données de l'équation manquait déjà au tableau classique d'une naissance. En effet, ce jour là, la jeune enfant n'avait pu entrevoir qu'un seul visage : celui d'une mère, marqué par l'âge mais noyé d'une tendresse énigmatique.

Il est dit qu'elle grandit dans l'insouciance de son âge, bercée par tout l'amour légitime qu'une mère aurait pu offrir à son enfant. L'absence d'un père se faisait parfois ressentir, mais pour rien au monde Learth n'aurait décidé d'abandonner sa mère au détriment d'un père qu'elle n'a jamais connu. Plus tard, on lui raconta qu'il s'agissait d'un sorcier dont sa mère était tombée amoureuse lorsque les premiers portails furent ouverts par la ARST. L'histoire semblait quelque peu dépouillée, mais l'on s'en teint à cette version et jamais Learth ne pu en apprendre davantage. En réalité, la censure du régime de Salanel empêchait que de telles histoires soient trop extrapolées, ou pire, qu'elles soient la preuve de massacres évidents. C'est pourquoi la demoiselle dut se construire sa propre version de l'histoire en tenant compte des éléments qu'on mettait à sa disposition.

Cependant, la politique du Centre était déjà bien développée et ancrée dans les moeurs des habitants bercés par la propagande. Ainsi, Learth n'eut jamais la chance de connaître autre chose qu'un régime despotique où le peuple jouissait d'un certain masochisme à l'égard du miracle salanelien. L'esprit de sa mère n'en était pas moins souillé, et elle avait toujours souhaiter inculquer à sa fille les valeurs de l'empire. La demoiselle grandit dans l'illusion d'un monde dirigé par un héros, dans l'endoctrinement du centre. Ainsi, elle considérait le départ prématuré de son père comme un lâche abandon et comme étant de son unique chef. Au grand jamais la demoiselle n'aurait soupçonné le gouvernement d'avoir eu un rôle majeur dans cette absence.

Bientôt, la Terre fut dévastée, on racontait que les cieux s'étaient déchaînes et que toutes ces catastrophes naturelles n'étaient que colère divine. Mais colère divine à l'égard de quoi ? De qui ? Jamais personne ne prit la peine de répondre à ses questions, tout ce qui était d'autorité divine et polique n'était pas matière à questionner, et encore moins à remettre en cause. Learth se souvenait très bien s'être déjà vue gratitifée d'une gifle dans son enfance lorsqu'elle posait trop de questions pertinentes aux personnes chargées d'informer la population. Des personnes trop lucides ou trop informées pouvaient s'avérer dangereuses pour le Centre, c'est pourquoi on préférait faire taire les questions, à l'heure où les sots sont les plus exemplaires des citoyens. Ainsi, c'est à partir de cette frustration longuement accumulée que le caractère profond de Learth émergea et l'on dit que même sa tendre mère n'était plus capable de la raisonner, de contenir l'oisillon en cage qui avait soif de liberté.

C'est pourquoi à nouveau, par manque de renseignements, Learth avait suivit son instinct et tentait, tant bien que mal, de reconstituer les éléments du puzzle. En effet, le départ de son père qu'elle avait finit par haïr de par son absence, et la Terre qui se mourrait sous la mégalomanie du Centre et les failles ouvertes par la ARST lui semblaient être intrésequement liés. Cependant, son erreur fut de créditer les mauvais adjuvants, de parier sur le mauvais cheval. Loin de la tyrannie et du machiavélisme dont pouvaient être dotés les êtres, Learth croyait fermement en l'humanité. Peut être que son jugement fut influencé par la crainte que son peuple ne soit que la proie d'une espèce vouée à s'entre-dévorer. Il est toujours plus facile d'accuser les autres quand l'erreur semble fatale.

C'est ainsi que la demoiselle fut elle-même la proie de ses doutes qui la rongeait. Dans un cas comme dans l'autre, elle était la nation fautive et la nation victime. Fille de sorcier ou humaine, elle se devait de trier elle-même les informations car on ne pouvait décemment compter que sur soi-même. Elle décida de porter sa colère sur les peuples étrangers plutôt que sur sa patrie. En effet, comment avoir foi en des êtres qui, débarquant de nul part avaient soudainement entraînés cette malédiction sur la Terre. Comment en vouloir à un homme qui avait aidé le peuple à regagner l'espoir évanescent ? Learth était désormais fermement convaincu que la venue des autres races sur Terre était la cause de ce chaos. De plus, comment ne pas éprouver de la honte et de la haine en étant soi-même fille de l'un de ses monstres ?

Learth se referma complètement, comme un bourgeon obstiné à ne jamais fleurir elle s'apprêtait à être le fruit de son propre fléau. En effet, ressentant beaucoup de haine à l'égard des peuples étrangers et de l'homme qui lui avait donné la vie qui les avait lâchement abandonnés, elle ne put se résoudre à assumer sa part de sorcellerie. C'est pourquoi elle décida de combattre en humaine, sous l'étendard de Highland, et de ne jamais avouer ses origines aux autres et à elle même à l'aide du déni. Cette décision impliqua de lourdes conséquences à commencer par son efficacité au combat. Learth décida d'ignorer ses pouvoirs et de ne pas les utiliser en présence d'autrui, honteuse à l'idée de profiter d'un cadeau empoisonné. Elle se contenterait dès lors de combattre à armes blanches, comme une véritable humaine, malgré sa faible constitution. Ce démenti est la preuve inexorable que Learth a perdu la foi et l'espoir qui l'animait autrefois, se laissant ronger par la douleur et la tyrannie imposée par le Centre. Mais dans un monde en déclin où la propagande est la nourriture des utopistes, demeure t-il un espoir ?


Partie HRP

Code :validé par Siana
Que pensez-vous du forum ? Il me semble tout à fait prometteur, on verra bien ce que l'avenir lui réserve. : )
Comment avez-vous connu ce forum ? Par un autre membre.