Meriss Goussedail "des filles comme ça on n'en trouve pas sous le sabot d'un cheval,d'ailleurs on n'a jamais trouvé une fille sous le sabot d'un cheval" [validée]

Merris est une jeune fille dégingandée et pâle comme un mort. Elle ne correspond à absolument aucun idéal de beauté connu (et inconnu ,aussi) avec sa petite taille, son corps maigre sans gras, sans muscles et sans formes constellé de tâches de rousseur qui n'épargnent absolument aucune partie de son corps ainsi que son visage. Ce dernier est quelque peu harmonieux, et décoré de deux grands yeux verts clairs en amandes situés juste en dessous d'un front un peu petit. En dessous, apparaissent un large nez rond et une bouche aux lèvres épaisses d'un joli rose nacré. Ce visage est encadré d'une épaisse touffe de cheveux roux flamboyants presque jamais coiffés correctement qui descendent en cascade jusqu'au nombril et coupés de façon maladroite. Notamment sa frange, positionnée largement au dessus de ses sourcils aussi roux que le reste de sa chevelure. Elle arbore constamment un air maussade, personne ne se rappelle de ne l'avoir jamais vue sourire.
Quant aux vêtement, la jeune fille ne s'encombre pas de petites robes courtes et sans aucune liberté de mouvement, elle est souvent vêtue d'une tunique voilée verte et d'un pantalon de toile épaisse et solide peu élégant mais pratique pour voyager. Ce sont d'ailleurs les seuls habits qu'elle possède. Enfin, qu'elle à pensé a emporter en dehors d'une robe en coton blanche. Sa tenue est souvent ornée d'une amulette en fonction de ses péripéties de la journée puisqu'elle en a emporté un stock conséquent avec elle.

]Il est difficile de décrire le caractère de Merris Goussedail. Outre sa fascination ridicule pour les amulettes et sa maladresse embarrassante c'est une jeune fille peu bavarde qui ne semble par vraiment apprécier qu'on lui adresse la parole. A moins de posséder des poils ou des plumes de façon permanente. Si ce n'est pas le cas, autant parler a un mur. Qui que vous soyez elle vous déteste sûrement, puisqu'elle déteste tout le monde. Et il y a environ 99.9% de chances pour que vous fassiez partie de tout le monde, animagus ou non. On peut attribuer cette particularité à son éducation de sorcière du clan Arya ou on apprends aux jeunes sorciers à détester -et éventuellement zigouiller- tout ce qui est un damné, ressemble à un damné ou même sent comme un damné. La jeune fille à simplement élargis cette propriété à l'humanité entière. Et n'agit d'ailleurs que dans son propre intérêt, sa quête l'obsède et elle est prête à mettre n'importe quel moyen en œuvre pour y parvenir, qu'il soit moral ou non. (Comme n'importe quel sorcier natif d'Arya,en fait, bien qu'elle préférerait s'énucléer avec une branche pleine d'orties que de se l'avouer). Comme sorcière elle est plutôt nulle, surtout en combat ou il lui arrive de se blesser elle même (voire de blesser son adversaire par accident) mais arrive toujours à survivre pour une raison inconnue.
Outre ces sympathiques traits de caractères, la sorcière fait généralement preuve d'une répartie aiguisée voire blessante et d'un cynisme résistant à toute épreuve qui peut s'avérer parfois blessant.

Mon histoire n'est pas vraiment intéressante, étrange mais pas vraiment intéressante. Je vais vous la raconter quand même. A vous. A moi, puisque je suis actuellement en train de me parler dans ma tête.
Qu'importe.
Pour la comprendre, il faut comprendre qu'on ne devient pas sorcier, on naît sorcier. Qu'on le veuille ou non. Et être une sorcière n'est pas aussi amusant que ce que l'on pourrait croire. Tout n'est pas qu'enchantements et pouvoir magiques. Enfin si, tout est un peu enchantements et pouvoirs magiques, mais c'est surtout beaucoup de pression. « tu seras une sorcière ma fille, de toute façons tu n'a pas le choix. Et t'as intérêt à être douée. » . Je n'ai jamais voulu être une sorcière.
Mes parents étaient deux chasseurs de la tribu d'Arya, des gros bras mystifiés qui espéraient me voir combattre les damnés en lançant des boules de feu et crachant des serpents (c'est une image, qui voudrait cracher des serpents?). Ils furent déçus. Pendant des années, on crut que je ne possédait aucune magie. J'étais une déception, une vraie déception pure et dure. La risée de la tribu, de mémoire de sorcier on n'avait jamais vu personne comme moi. Je soupçonne fortement mes semblables d'avoir voulu me jeter dehors à l'époque, en plus je ne montrais aucune aptitude en combat et refusai de me nourrir ce qui me rendais aussi détestable que faible.
Mon cas semblait complètement désespéré, même mes parents avaient cessé de prier pour moi ce qui m'arrangeait pas mal à vrai dire, quand un miracle eu lieu juste avant mon adolescence. Et franchement c'était moins une, j'étais certainement pas loin de me faire occire comme une vulgaire damnée.

Ce jour la j'étais tranquillement assise à la maison, en train d'écouter à moité le sermon journalier de mes parents qui me faisaient comprendre comme à leur habitude que j'étais bonne à rien et que je ne faisais franchement aucun effort pour m'améliorer .Tout en me disant qu'en parlant de magie, il serait vraiment pratique que je puisse disparaître quand je vis les yeux des mastodontes qui me servent de géniteurs s'écarquiller de façon inquiétante.
J'avais vraiment disparu.
Ce qui ne fit rire que moi, bien évidemment. Mais cette petite aventure eut pour avantage de rassurer mes parents qui se mirent à penser que tout n'était peut être pas à jeter chez moi.
Je rentrai donc dans l'adolescence couronnée de succès, par la suite on me surpris à parler aux animaux. (Avec qui, allez savoir pourquoi, il est plus aisé de converser qu'avec les humains. Comme quoi. Sauf pour les chevaux, les chevaux sont des créatures incroyablement folles.)
La suite de l'histoire n'est pas très intéressante, avec la découverte de mes pouvoirs pour le moins minables je gagnai le droit d'assister à des cours de magie pour apprendre à les « maîtriser » . Il n'est pas vraiment difficile d'apprendre à maîtriser une langage qu'on connaît de façon innée, et puis de toute façons j'étais la seule du clan à avoir une combinaison de pouvoirs aussi minable. Tout mes autres camarades savaient faire au moins un truc cool comme se dédoubler ou empoisonner des gens rien qu'en le voulant. J'eus également le droit d'apprendre à fabriquer des amulettes, domaine dans lequel je me révéla étonnamment douée.
L'accident,comme j'ai tendance à l'appeler (enfin, comme je l'appellerai si j'avais quelqu'un à qui en parler à haute voix) eu lieu il y exactement 42 jours et environ 12 heures,un Jeudi matin tout à fait banal. Ce jour la, je remarquai en me levant un chat d'un blanc immaculé perché sur ma fenêtre qui me fixait d'une façon inquisitrice , comme ont tendance à faire les chats. Sa présence ne me dérangeait pas plus que ça, jusqu'à ce qu'il me tienne des propos étranges.

« J'ai volé ton âme. C'est Emelya qui me l'a ordonné, manque de ferveur, parait-il »

Je fixai l'animal à mon tour. Étonnamment troublée. Ce chat avait raison, je n'avais jamais été une personne très pieuse, après tout pourquoi prier des Dieux qui passent leur temps à me pourrir? Et je n'avais de toute façons jamais vraiment réussi à croire à ces histoires de Dieux.
« Ben tu peux toujours courir pour que je te donne à manger » répondis-je à l'animal sans broncher et il fit demi tour sans rien ajouter, vexé.
Il est fort possible que ce chat m'ait joué un tour. Mais depuis ce jour la j'ai l'impression que quelque chose à changé. Je ne suis plus une bonne personne, je ne suis même plus sure d'être une personne tout court.
Toujours est il que je partis sans dire au revoir à quiconque le jour même à la recherche de ce chat pour récupérer mon âme. Et lui faire sa fête.