Nom et prénom : Ethan CromwellAge : 22 ans
Sexe : masculin
Race : humain
Description physique :Le miroir reflétait la même image chaque matin. L'image d'un homme sans émotions, neutre. On me dit souvent que la beauté de mon visage m'emmènera loin, mais j'en doute. Mes cheveux blancs mi-longs ne plaisent pas à tous. Mais que puis-je y faire ? Je m'y suis habitué, et je trouve à présent qu'ils s'accordent parfaitement avec mes yeux verrons. Un œil vert et un bleu, tout deux entourés de longs cils noirs que certaines femmes envient. Je prends soin de mon corps, je suis sportif malgré le fait que mes muscles ne soient pas comme ceux des bodybuilding, ce qui est plutôt une fierté. Les miens sont fins et ma peau est douce, pour le plus grand bonheur de ces demoiselles.
J'ai le physique d'un grand séducteur, et j'en tire profit. Qui agirait autrement ?
Description morale :Je me décris moi-même de séducteur invétéré auprès des autres. L'on me croit extraverti, beau parleur et profiteur. Je passe pour un manipulateur chanceux auprès de certains hommes mais les femmes me voient comme la belle aventure d'une nuit. Je joue, je leur donne raison et je suis parfait comédien. Au fond, qui me connait vraiment ? Je suis quelque peu timide mais je profite de mon physique et de mon talent pour manier les mots afin de séduire, d'obtenir ce que je désire. Je demeure généreux bien que l'on me croit égoïste et narcissique. Je suis un artiste en devenir, je peins, je dessine, j'écris... Et cela, personne ne le sait encore. J'ai fait de nombreuses erreurs, j'en ai tiré les bonnes leçons. L'on me voit comme un gamin qui flâne avec insouciance, mais je suis un lucide ayant perdu son utopie et son euphorie des beaux jours. Ma mémoire parfois me renvoie les images que j'enfouis, celles que je ne cesse de voir dans mes cauchemars.
Je suis un enfant effrayé la nuit, replié sur lui-même dans son lit. Je suis un homme séducteur et sûr de lui le jour.
Histoire : Selon les mœurs, la majorité des journaux intimes sont écrits pas des filles. Je m'en fiche. Je suis un homme, et un artiste, donc j'écris. Je me fous des mœurs, j'ignore les règles et les lois, je vis en marge de la société tout en profitant d'elle avant qu'elle ne profite de moi. Bref, je vais commencer par le commencement.
Je suis né un jour tout à fait banal, dans une clinique banale, de parents banals. J'ai eu l'enfance des gosses de bas quartiers avec un père violent et une mère droguée. Je séchais l'école quand je le pouvais pour traîner avec des gamins comme moi, des gamins perdus oubliés de la société.
Plus l'on grandissait, plus la violence devenait notre jeu favori. Nous avions des armes blanches et certains, les plus riches parmi les plus pauvres, possédaient des armes à feux. Le sang nous amusait, la chair ouverte nous faisait rire, la douleur nous donnait l'impression d'être déjà des hommes. Nos jeux restaient dangereux, mais notre éducation ne nous permettait pas de le savoir.
Des erreurs nous en avons faites, nous les gosses des bas quartiers. La drogue, la cigarette, les bagarres menaient notre quotidien. Nous marchions dans les rues afin de ne pas retourner en nos sales demeures. Le soir venu, nous rentrions et des claques peut-être méritées marquaient notre peau. Certaines nuits, nous dormions à même le sol sur les trottoirs crasseux des bas quartiers, ou dans les usines délabrées en inactivité depuis bien longtemps.
Puis un jour, nous avons commis la pire erreur qui soit. Un soir, nous avons préparé le peu d'affaires nécessaires, puis nous sommes parties. Nous quittions notre foyer sans nous retourner, en ne laissant derrière nous qu'une chambre vide et aucun papier d'adieu sur la table familiale. Nous nous sommes retrouvés au coin d'une rue connue de tous, puis nous avons marché toute la nuit dans les bas quartiers.
Au matin, nous avons élu domicile dans un bâtiment désaffecté loin de nos demeures respectives. Notre argent s'en allait alors que les jours venaient. La faim nous tiraillait et le vol restait notre unique secours. Alors, nous sommes devenus des délinquants. Mais jamais, au grand jamais nous ne pensions en arriver là...
Un jour d'hiver, alors que le froid glaçait notre sang, nous n'avions plus le courage de sortir de notre abri pour voler. Nous mangions très peu, avec les provisions faites la saison précédente. L'un d'entre nous semblait bien plus faible que les autres. Il ne possédait même plus la force de se lever ou de parler. Nous devions survivre encore tout le mois, en attendant les beaux jours. Nous voulions vivre.
Sa faiblesse devenait un fardeau et les soins nous étaient inaccessibles. Ensemble, nous avons pris une des décisions les plus importantes de nos vies. Nous ne pouvions continuer ainsi. Nous devions nous débarrasser des fardeaux... Et tous m'avaient désigné pour m'en charger.
J'ai pris la seule arme que je possédais : un vieux couteau long. Emporté par les évènements, j'ai ignoré son regard suppliant et j'ai éliminé mon ami. Nous devions survivre, nous ne pouvions traîner un fardeau. Le groupe me le répétait sans cesse, comme pour excuser mon geste.
Nous avons survécu, et à la fin de l'hiver, j'ai tout quitté. Je me suis enfuie en ville, dans les hauts quartiers d'Highland. Mes cheveux blanchissaient encore sous le traumatisme causé par mon geste fatal. Mais je devais oublier, je devais vivre et non plus survivre. Je ne devais plus penser à eux, à la seule famille que j'avais eu...
J'acceptais tous les boulots que l'on me confiait, et petit à petit, j'ai redécouvert l'art. Je suis devenu un artiste parmi tant d'autres, vivant de ses peintures ou de ses écrits.
Aujourd'hui, je suis un homme accompli, un artiste portant un lourd fardeau sur ses épaules. Je n'oublierai jamais... Chaque nuit derrière mes paupières closes, je revis la scène. Je revois son regard suppliant. Chaque matin, j'enfouis ces souvenirs au fond de ma mémoire et commence la journée en me regardant dans la glace. Là où je vois un homme vide, les autres voient un artiste débutant et un grand séducteur. Là où je vois encore un gamin perdu, les autres voient une personne complète et sûre d'elle. Là où je vois le gosse que j'étais, les autres voient celui que je prétends être.
La vie est ainsi, nous devons faire des erreurs pour avancer. Nous devons nous tromper pour apprendre. Mais ces erreurs restent gravées dans nos mémoires et reviennent hanter nos cauchemars.
La vie est ainsi...
- Spoiler:
Partie HRP
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